lundi 16 août 2010

Critique #3 : Modesty Blaise - The Gabriel Set-Up


Modesty Blaise est un comic strip anglais créé par Peter O'Donnel (scénariste) et Jim Holdaway (artiste) au début des années 60 (en 1963 pour être précis). Ce strip raconte les aventures de Modesty Blaise, ancienne "gérante" du Network (un groupe de personnes qui agissaient dans l'ombre), qui travaille à présent pour les services secrets Britanniques. La dissolution du Network lui a rapporté suffisamment d'argent pour vivre aisément jusqu'à la fin de ses jours. Elle est aidée dans ses nouvelles missions par son fidèle ami Willie Garvin.

Ce premier volume, intitulé The Gabriel Set Up et paru en 2004 chez Titan Books, rassemble les trois premières aventures de la belle héroïne. Dans La Machine (en français dans le texte), Modesty doit faire face à une organisation appelée La Machine, spécialisée dans le meutre sur mesure. Objectif :rayer de la carte cette organisation. Dans The Long Lever, Modesty and Willie vont aider un scientifique réputé, qui s'est fait enlever par des agents secrets Hongrois (son pays d'enfance), à retrouver sa liberté. Enfin, The Gabriel Set Up nous propose de suivre Modesty et Willie dans leurs aventures contre le Phoenix Sanitorium, un établissement qui, sous des couverts médicaux, estorque des renseignements très importants de ses clients (et qui les revend au plus offrant).


Voilà trois histoires qui donnent une bonne idée de ce qu'est ce comic strip, beaucoup d'action, de l'humour, un duo de héros (car Willie est quasiment au même plan que Modesty) vraiment passionnant à suivre. Si on devait comparer Modesty Blaise, ce serait à James Bond. Mais en plus intéressant. Pourquoi ? Tout d'abord de part son passé tumultueux. Elle a connu une enfance terrible où elle s'est retrouvée seule assez rapidement. Elle a dû se débrouiller pour survivre. Elle a ensuite rencontré des personnes qui influencé son avenir dans les milieux underground pour enfin trouver la rédemption. Modesty Blaise est également un personnage intéressant grâce à sa relation avec son collègue Willie Garvin. En plus d'une profonde amitié, il y a un petit jeu du chat et de la souris entre eux. Modesty appelle son accolyte "Willie love". Et Willie appelle tout le temps Modesty "Princess". Leur relation est telle qu'ils ont une confiance aveugle l'un envers l'autre. Ce qui rend leurs aventures plus passionnantes.
Enfin, on ne peut nier que lire les aventures d'une telle femme soit plus attirant que son homologue masculin. Pas seulement pour sa plastique, mais également parce que la psychologie de Modesty est plus intéressante.

En lisant ces histoires, on constate que Peter O'Donnel maitrise son sujet. Il arrive à garder le lecteur en haleine au fil des strips grâce à une bonne gestion du rythme des histoires. L'apport graphique à l'histoire est parfait. Jim Holdaway (qui avait déjà travaillé avec O'Donnel sur le strip Roméo Brown) a un style réaliste sublime. On peut inclure Jim Holdaway dans la voie du photo réalisme, style de dessin où on retrouve des maitres comme Alex Raymond, Leonard Starr ou Stan Drake (pour ne citer qu'eux). Nous ne sommes qu'actuellement dans les prémices du strip et pourtant Jim Holdaway produit de sublimes planches, vivantes et dynamiques. Sa représentation de Modesty Blaise est très bonne. Il en a fait une femme fatale : sexy mais qu'on hésite à aborder.


Ce premier volume est donc parfait sur le fond. Sur la forme, Titan Books nous propose une édition plus que correcte : format softcover (A4), des bonus intéressants (articles sur le personnage de Modesty Blaise, strips exclusifs qui content l'enfance de Modesty). Un livre à découvrir donc!

Note Globale :
/5
Note du Livre : / 5

1 commentaire :

  1. J'ai bien aime cette analyse complete de ce premier volume de Modesty Blaise. Elle permet de vraiment "voir" ce qui se trouve a l'interieur de ce recueil. Un excellent guide pour un futur (si ce n''est deja fait !) achat.

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