jeudi 12 décembre 2013

Critique #122 : Modesty Blaise Volume 8


Aujourd'hui, je vais vous parler, une fois de plus, de mon comic strip préféré : Modesty Blaise. Il s'agit du huitième volume intitulé The Puppet Master.


Dans ce volume, nous avons l'occasion de lire trois nouvelles histoires de Modesty Blaise : The Stone Age Caper, The Puppet Master et With Love from Rufus. La première histoire nous emmène en Australie. Alors que Modesty est en charmante compagnie, elle va croiser de vieilles connaissances de l'époque du Network. Une rencontre qui aurait dû rester sans grand intérêt. Sauf que part un concours de circonstance, ces vieilles connaissances vont se retrouver impliquées dans une salle affaire. Une des cibles étant Willie Garvin. Modesty ne peut donc rester les bras croisés... La seconde histoire, The Puppet Master, conduit Modesty dans une situation nouvelle pour elle. En effet, elle vient de se faire enlever par un vieil ennemi. Ce dernier a un plan diabolique s'il réussit : il veut "laver le cerveau" de l'héroïne et la conditionner pour qu'elle tue Willie. Un plan redoutable. Enfin, dans With Love from Rufus, Modesty et Willie vont se retrouver à gérer une situation délicate. Ils vont devoir s'occuper du neveu de l'inspecteur Brook qui est un grand fan de Modesty et Willie. Pas par leur nouvelle vie mais par leurs exploits passés. Ce neveu a certains talents. Talents qui vont le conduire dans une situation périlleuse. Modesty et Willie ne peuvent qu'agir et essayer de régler cette situation.


Nous avons donc l'occasion de lire trois nouvelles histoires. Et une fois de plus, ce sont trois bonnes histoires. The Stone Age Caper est intéressante notamment pour son côté "découverte de l'Australie et des Aborigènes". Cet aspect est vraiment bien utilisé et rend l'histoire palpitante. J'ai particulièrement aimé comment un des aborigènes réussit à traquer nos héros uniquement grâce à certaines traces voir des odeurs. La seconde histoire m'a plu car le plan du vilain du jour est très intéressant. L'idée du lavage de cerveau est bonne. On avait déjà vu Modesty en prise à des techniques de manipulation du cerveau. Mais ici, c'est plus efficace (dans l'ambition en tout cas). Une autre chose m'a beaucoup plu dans cette histoire : Peter O'Donnell nous prouve une nouvelle fois que la relation entre Modesty et Willie est plus grande qu'une histoire d'amitié voir d'amour. C'est bien plus fort que cela. Willie est prêt à remuer ciel et terre pour découvrir la vérité sur la disparition de Modesty. Un geste plein d'émotion mais en même temps très "froid" pour rester efficace. J'ai vraiment adoré que l'auteur nous montre cela. Enfin, dans From Love with Rufus, l'idée de coller dans les pattes de nos héros un fanboy m'a beaucoup amusé. Le jeune homme a usé de beaucoup d'ingéniosité pour attirer l'attention de Modesty. Malheureusement pour lui, ses talents vont se retourner contre lui. La morale de cette histoire m'a également plu et montre bien comment ont évolué Modesty et Willie.


Graphiquement, Enrique Romero nous propose encore une fois une copie de très bonne facture. Son trait est un véritable régal pour les yeux. Ses choix de pose mettent toujours en avant les personnages. Il devait avoir énormément de documentation pour travailler le strip. Je pense notamment au rendu des vêtements qui est juste admirable. Je suis fan. A moins d'un énorme accident de parcours, je ne pense pas que vous me verrez dire un jour du mal de cet auteur. Je n'arrive pas à le concevoir.


En ce qui concerne le livre en lui-même, Titan Books nous propose une édition similaire aux volumes précédents. C'est une édition soignée. Côté éditorial, vous aurez l'occasion de lire une introduction intitulée Two Genuine Originals signée Jan Burke. Cette introduction est suivie par un petit article signé Rob Van der Nol et qui s'appelle "The Secret Weapons of a Femme Fatale". Et bien évidemment, vous aurez, comme à l'accoutumé, le petit mot de Peter O'Donnell avant chaque histoire. Des petits mots toujours intéressants car truffés d'anecdotes sur comment a été créée l'histoire, comment le journal a "reçu" l'histoire... Le seul point noir de ce volume est la qualité de réimpression de la dernière histoire (sur la première partie tout du moins). En effet, l'éditeur nous signale qu'il a travaillé avec le meilleur matériel possible pour reproduire la troisième histoire. Et au vu de la qualité de reproduction, ils ont dû vraiment avoir du mal à trouver des archives de bonnes qualités. Cette différence d'impression entre les premières histoires et la troisième vous sautera aux yeux. Les traits sont moins nets. Ils ont probablement surexposé les strips d'un point de vue luminosité car certains traits ne sont pas visibles. C'est dommageable. Heureusement, ils ont tout de même trouvé de très bonnes archives pour la grande majorité de l'histoire.


Ce huitième volume des aventures de Modesty Blaise est donc une nouvelle fois une très bonne lecture. Comme toujours, les amateurs seront comblés. Pour les nouveaux lecteurs, ce tome peut très bien être une porte d'entrée intéressante (l'univers Modesty Blaise n'étant pas lié, les histoires peuvent se lire de manière indépendante). Rendez-vous le mois prochain pour la critique du volume 9.


Intérêt global :/5
Qualité de l'édtion :/5

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