vendredi 29 août 2014

Critique #152: Modesty Blaise Volume 12



La critique de cette semaine est assez spéciale pour moi. En effet, j'ai attendu un peu plus de quatre ans que j'espérais pouvoir un jour acheter et lire le seul volume de Modesty Blaise qu'il me manquait dans ma collection (il était en rupture de stock quasiment depuis sa sortie). Et voilà qu'un jour, par hasard, je tombe sur un exemplaire sur un de mes sites d'achat favoris. Je l'ai lu dès réception et voici ce que j'en ai pensé.


Death Trap est le douzième volume de la saga Modesty Blaise. Trois nouvelles histoires complètes, écrites par Peter O'Donnell et dessinées par Enrique Romero Badia, sont au programme. Elles ont été publiées entre le 21 Octobre 1976 et le 20 Janvier 1978.


La première histoire s'intitule The Vanyshing Dollybirds. Tout commence avec Dolores, une amie de Willie qui travaille dans son cirque. Sa soeur travaillait comme danseuse au Moyen Orient. Et elle vient de disparaître subitement. Dolores est persuadée qu'elle a été kidnappée. Ils ne pensaient pas vraiment s'occuper de cette affaire, mais il semblerait que la soeur de Dolores ait été engagée par une société qui n'est qu'en fait une couverture pour organiser en sous-main un traffic d'esclave... Dans The Junk Men, la seconde histoire, Modesty rejoint Willie en Turquie pour de petites vacances. Celui-ci est en train de tourner un film en tant que cascadeur. C'est un de leurs amis qui tourne le film.  Il leur raconte que son tournage doit être maudit car de minis incidents n'arrêtent pas de survenir, ce qui fait durer ledit tournage beaucoup plus longtemps que prévu. L'arrivée de notre héroïne dans ce pays est parvenue aux oreilles de criminels notoires qui semblent avoir un intérêt pour le tournage. Tout cela semble annoncer des vacances périlleuses pour Modesty Blaise et Willie Garvin. Enfin, dans Death Trap, certains membres du gouvernement d'une petite République d'Europe de l'Est veulent se venger du gouvernement Britannique pour les avoir ridiculisés en capturant un de leurs agents secrets. Pour cela, ils veulent attirer Modesty dans leur pays et l'accuser de tentative de meurtre sur leur président. Et pour accomplir leur objectif, ils vont utiliser une méthode radicale. Modesty foncera-t-elle dans le piège ?


Ces trois histoires m'ont beaucoup plu. Une fois de plus, on se retrouve avec des thématiques déjà vues, mais le traitement de ces thèmes est fascinant. La première histoire m'a particulièrement plu grâce à sa conclusion assez inattendue pour moi. Peter O'Donnell a réussi à m'emmener sur un chemin pour me dire qu'au final je faisais fausse route. Dans la seconde histoire, j'ai aimé que ce soit le côté paranoïaque des vilains qui amènent Modesty Blaise sur leurs traces. C'était très intéressant de les voir se faire un film sur l'arrivée de Modesty alors que celle-ci venait vraiment dans ce pays pour se détendre. La tournure de cette histoire était assez originale et le dénouement  intéressant. Enfin, la dernière histoire était très bonne. On avait déjà eu une histoire de ce genre où Sir Gerald Tarrant était accusé d'être un agent double et qu'il trahissait l'Angleterre. Ici, les vilains veulent à nouveau affaiblir le gouvernement anglais en passant par la case agent secret. J'ai beaucoup aimé la réaction de Modesty face à la menace et la manière dont elle a géré tout ce mic mac. C'était du grand Art. Côté scénario, Peter O'Donnell nous propose encore une fois trois histoires solides et qui fonctionnent très bien. Côté dessin, Enrique Romero Badia nous propose de superbes strips. C'est toujours un véritable plaisir pour les yeux que de regarder ses panels.


L'éditeur Titan Books poursuit son bon travail sur le comic strip Modesty Blaise et nous propose un douzième volume dans la veine des précédents. Même format, la qualité de réédition des strips est bonne. Côté bonus, nous avons le droit à un petit article intéressant intitulé Preserving Modesty Blaise, article dans lequel Lawrence Blackmore nous parle de la censure de certains journaux concernant certaines scènes de "nudité". Je mets nudité entre guillemets car les exemples de censure proposés dans cet article sont assez surprenants (grosso modo, on voit par exemple Modesty après avoir pris un bain recouverte de serviettes ou encore Willie qui verse de l'eau dans le baquet dans lequel Modesty prend son bain). Ce témoignage est très intéressant car il nous montre à nous lecteurs du XXIème Siècle que les moeurs n'étaient pas encore aussi libérés qu'on pourrait le croire dans la seconde moitié des années 70. Ces scènes ne montrent vraiment rien de choquant mais visiblement cela choquait encore à cette époque-là.


Ce douzième volume des aventures de Modesty Blaise s'avère donc être une très bonne lecture. Nous venons quasiment d'atteindre les quinze années de publications de ce strip et il est toujours aussi passionnant à lire. Je ne peux donc qu'une nouvelle fois vous recommander chaudement de tenter l'aventure si vous ne connaissez pas le strip. Et pour les connaisseurs, vous aurez entre les mains un nouveau volume très plaisant.

Intérêt Global:/5
Qualité de l'édition:et demi/5


Critiques précédemment publiées:

- Volume 1
- Volume 2
- Volume 3
- Volume 4
- Volume 5
- Volume 6
- Volume 7
- Volume 8
- Volume 9
- Volume 10
- Volume 11



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